Les causes d’une rechute après une reconstruction du LCA
Dans le cas d’une rupture du LCA, l’intervention chirurgicale que l’on appelle ligamentoplastie consistant à reconstruire le ligament rompu présente des risques de récidive, et les sportifs ne récupèrent pas toujours le niveau de performance d’avant la blessure.
En effet, elle provoque un déséquilibre musculaire important, et c’est long à rétablir, entre 6 et 9 mois lorsque la rééducation est bien faite. Ainsi, une rééducation inadaptée ou une reprise trop rapide sont les principales causes d’une rechute. Parmi les autres facteurs favorisant la rechute, il y a aussi la variation de masse corporelle : la perte ou la prise de poids trop rapide, la qualité de l’intervention chirurgicale, l’âge et l’appréhension aux chocs.
Mais il faut savoir également que même si l’opération s’est bien déroulée, la cause de la rechute est souvent d’origine psychologique : la peur d’un nouvel accident. Avant de penser à retourner sur le terrain, il faut vérifier que le rapport de force ischiojambier/quadriceps est proche de 70 % au risque d’augmenter les blessures musculaires et tendineuses. Il faut également que la force du côté opéré soit sensiblement la même que le côté non opéré avec une différence inférieure à 10 %. L’équilibre musculaire et postural évolue même après la fin de la rééducation, il arrive donc de retrouver des déséquilibres 2 à 3 ans après l’opération chirurgicale même si les tests de reprises étaient concluants.
Comment faire pour éviter les rechutes après une LCA ?
Pour éviter les rechutes après une intervention de reconstruction du ligament croisé antérieur, il est important de procéder à une immobilisation totale ou à l’utilisation d’une attelle ou d’une genouillère. Quelques jours après l’opération, c’est la reprise de la marche avec l’utilisation de 2 cannes, et ce, pendant quelques semaines. Il ne faut reprendre l’entraînement que lorsque les tests neuromusculaires sont dans les normes. Pour mesurer la force après une chirurgie du LCA, il faut faire le test d’isocinétisme réalisé dans un centre de rééducation ou chez un kiné. Ce test est à faire 2 à 3 fois pendant les deux premières années après la reprise de la compétition. Il faut aussi consulter un ostéopathe avant la reprise de la compétition, et après, tous les 6 mois jusqu’à la deuxième année postopératoire. C’est pour s’assurer de l’absence de blocages des membres inférieurs et du bassin. Il ne faut pas non plus négliger la consultation postopératoire surtout s’il y a un écoulement par la cicatrice, de la fièvre, des douleurs, un gonflement important…