Moins courante que l’arthrose, la nécrose de la hanche n’en est pas moins à surveiller. Cette problématique, qui apparaît parfois dès l’âge de 30 ans, se traite généralement par chirurgie.
Qu’est-ce qu’une hanche nécrosée ?
Aussi appelée ostéonécrose, la nécrose de la hanche est une pathologie qui correspond à la mort des cellules osseuses de la hanche. La partie de l’articulation la plus touchée est la tête du fémur.
Cette nécrose du tissu osseux est le résultat d’une occlusion des artères : n’étant plus alimentées en sang, les cellules de l’os finissent par mourir, ce qui entraîne un affaissement de l’articulation ainsi qu’une douleur constante, dont l’intensité peut varier d’un patient à l’autre.
Beaucoup plus fréquente chez la femme que chez l’homme, l’ostéonécrose n’est pas l’apanage des personnes âgées. En effet, de nombreux cas sont diagnostiqués chez des patients jeunes, généralement à partir de 30 ans.
Quelles sont les causes d’une nécrose de la hanche ?
On distingue deux types de nécroses de la hanche :
- La nécrose traumatique, fréquente chez les personnes âgées, qui résulte d’une chute ou de tout traumatisme touchant la hanche (fracture, luxation)
- La nécrose non traumatique, qui peut survenir à tout âge, et qui n’est pas liée à une blessure. Le plus souvent, cette forme d’ostéonécrose est le résultat d’une pathologie entraînant un défaut de circulation sanguine au niveau de la hanche.
Des maladies comme l’artériopathie, le lupus ou encore le diabète, sont des facteurs de risque pour l’apparition d’une nécrose de la hanche non traumatique. Les facteurs suivants peuvent aussi favoriser son développement :
- Consommation d’alcool en excès
- Tabagisme
- Prises de corticoïdes régulières et prolongées
- Lipides sanguins en excès
- Présence d’une pathologie du foie ou du pancréas
La plupart de ces facteurs peuvent être contrôlés pour prévenir la maladie. Cela dit, il faut aussi savoir que dans 20% des cas, la cause de l’ostéonécrose est inconnue.
Comment savoir si ma hanche est nécrosée ?
Seul un diagnostic médical peut déterminer de manière sûre la présence d’une nécrose de la hanche. En général, ce diagnostic est effectué tardivement, puisque l’ostéonécrose est rarement douloureuse dans les premiers stades de son développement. Des examens médicaux (IRM ou radiographie) sont nécessaires pour le confirmer.
Avant le rendez-vous médical et le diagnostic qui s'ensuit, une douleur inhabituelle au niveau de la hanche peut faire soupçonner une nécrose. Cela est surtout vrai chez les personnes présentant un ou plusieurs facteurs de risque, comme les patients jeunes atteints d’alcoolisme. Un autre signe à ne pas négliger est la présence d’une douleur de la hanche qui ne diminue pas, longtemps après le traumatisme initial. Dans la plupart des cas, la douleur est moins intense au repos, et tend à augmenter au fil du temps en l’absence de traitement.
Quel est le traitement pour une nécrose de la hanche ?
La prévention de la nécrose de la hanche passe avant tout par une réduction des consommations d’alcool et de tabac. Lorsque cela est possible, les patients traités par corticoïdes doivent aussi réduire les doses de médicaments ; à vérifier bien sûr auprès de leur médecin. Dans la même optique, les médicaments anticoagulants ou vasodilatateurs doivent aussi être diminués, dans la mesure du possible.
Lorsque la nécrose de la hanche est diagnostiquée, le seul traitement possible est chirurgical. En fonction de l’état de l’articulation, votre chirurgien orthopédiste pourra vous proposer une chirurgie de la hanche, afin de corriger la pathologie. Cette intervention est réalisée sous anesthésie générale, et nécessite une semaine d’hospitalisation. Elle est toujours suivie d’une rééducation, qui permet au patient de reprendre ses activités sans douleur.