La capsulite de l’épaule, ou « épaule gelée », est une affection douloureuse qui limite progressivement la mobilité de l’articulation. Ce trouble concerne principalement les personnes entre 40 et 60 ans.
Ce rétrécissement progressif de la capsule provoque des douleurs et des inconforts, avec des limitations de mouvement qui s'aggravent, menant finalement à une douleur constante et particulièrement invalidante au quotidien.
Comment reconnaître les symptômes de la capsulite de l’épaule ?
La capsulite de l’épaule se manifeste en trois phases évolutives :
- Phase douloureuse : Elle dure de quelques semaines à plusieurs mois, avec une douleur progressive, particulièrement en mouvement. Les patients peuvent également ressentir de la douleur au repos ou la nuit, ce qui peut perturber le sommeil
- Phase de raideur : Dans cette phase, la douleur peut s’atténuer légèrement, mais l’épaule devient de plus en plus rigide, limitant les mouvements. Lever le bras ou effectuer des rotations devient difficile, et les gestes quotidiens sont fortement restreints
- Phase de récupération : La dernière phase est celle où la mobilité commence à revenir progressivement, tandis que la douleur continue de diminuer. Cette phase peut durer plusieurs mois, voire plus d’un an, jusqu’à ce que l’épaule retrouve sa souplesse
Causes et facteurs de risque de la capsulite
Les causes exactes de la capsulite de l'épaule restent encore mal comprises, et dans environ la moitié des cas, la pathologie se développe sans raison clairement définie.
Cependant, certains facteurs de risque et situations peuvent favoriser son apparition :
- Traumatismes ou immobilisations prolongées : Un traumatisme de l’épaule, comme une fracture, une luxation, ou une intervention chirurgicale nécessitant une immobilisation, peut déclencher une capsulite
- Maladies métaboliques et chroniques : Le diabète constitue un facteur de risque majeur, avec environ 20 % des patients diabétiques présentant cette pathologie. D’autres affections, telles que les troubles thyroïdiens et cardiaques, augmentent également la probabilité de capsulite
- Facteurs émotionnels et stress : Certains spécialistes estiment que des périodes de stress intense ou des chocs émotionnels pourraient jouer un rôle dans le développement de cette condition
- Âge et sexe : Les femmes âgées de 40 à 60 ans semblent plus à risque, possiblement en raison de changements hormonaux
- Prédispositions génétiques : Bien que moins étudiées, des prédispositions génétiques pourraient favoriser l'apparition de la capsulite, notamment si plusieurs membres de la même famille sont touchés
Dans certains cas, la capsulite est qualifiée d'idiopathique, c'est-à-dire qu'elle apparaît sans cause apparente.
Traitements efficaces pour soulager la capsulite de l’épaule
La prise en charge de la capsulite de l’épaule varie selon la gravité de la douleur et la raideur de l’articulation. Le Dr Paillard, spécialiste en chirurgie orthopédique, utilise une combinaison de traitements adaptés à chaque phase de la capsulite :
- Traitements médicamenteux : Dans la première phase, les anti-inflammatoires et les antalgiques sont souvent prescrits pour soulager la douleur. Des injections de corticoïdes peuvent également être réalisées pour réduire l’inflammation directement dans l’articulation. Cela permet de diminuer la douleur rapidement et de faciliter les exercices de rééducation
- Rééducation avec un kinésithérapeute : La physiothérapie est indispensable pour récupérer la mobilité de l’épaule. Les séances de kinésithérapie visent à étirer et à renforcer progressivement les muscles et les tendons autour de l’articulation. Des exercices spécifiques, effectués en douceur, sont essentiels pour éviter l’aggravation de la raideur
- Techniques de physiothérapie avancées : En plus des exercices manuels, des traitements complémentaires comme l’électrothérapie, la cryothérapie et la thermothérapie sont parfois recommandés pour soulager la douleur. La thérapie par ondes de choc peut également apporter un soulagement en stimulant la régénération des tissus
- Traitement chirurgical : Lorsque les traitements non invasifs ne suffisent pas, une intervention chirurgicale peut être envisagée. La capsulotomie arthroscopique est l’une des options, qui consiste à libérer les tissus de la capsule articulaire et à restaurer la mobilité