Comment reconnaître et traiter une luxation du genou ?
On parle de luxation lorsque les extrémités d'une articulation perdent leurs attaches anatomiques et se déplacent l'une par rapport à l'autre. Dans le cas du genou, on distingue les luxations de la rotule des luxations dites fémoro-tibiales, plus rares et significativement plus graves, puisqu'elles s'accompagnent notamment de risques de complications majeures.
C'est ce type de luxation, qui se caractérise donc par une perte de contact entre le fémur et le tibia, qui nous intéresse ici. Telle luxation du genou représente une urgence médico-chirurgicale dont le traitement complet est plus ou moins long selon les cas. Cet article vous aidera à mieux comprendre les tenants et aboutissants de cette pathologie.
Résultant le plus souvent d'un choc important, une luxation du genou ne passe pas inaperçue. On constate ainsi généralement que :
Chaque luxation du genou est unique, s'accompagnant de lésions plus ou moins diverses et importantes, qui peuvent être ligamentaires, vasculaires et/ou nerveuses. Le protocole de traitement d'un genou luxé est donc établi au cas par cas, à partir de son examen clinique et d'autres examens médicaux, dont une angiographie, une IRM et une radiographie.
Dans tous les cas, le genou doit d'abord être remis en place (on parle de réduction dans le langage médical). Cela passe le plus souvent par le port d'une attelle spécifique, articulée et stabilisante, pendant 4 à 6 semaines. Il est parfois nécessaire d'immobiliser complètement l'articulation, ce qui appelle alors la pose d'un fixateur à broches. Lorsque les examens préliminaires ont montré la présence d'une interposition ou d'une incarcération, musculaire ou osseuse par exemple, la réduction du genou nécessite une première intervention chirurgicale. Il en va de même en cas de fracture. Par ailleurs, si la luxation s'accompagne de lésions artérielles, celles-ci doivent être réparées parallèlement à l'opération de réduction : cela permet d'éviter le risque d'amputation.
Une fois le genou réduit et l'éventuel œdème post-opératoire résorbé ‒ soit donc après environ 1 mois ‒, on passe à la deuxième et non moins essentielle étape du traitement : la reconstruction des ligaments rompus ou abîmés au moment de la dislocation. Selon la direction de celle-ci, il peut s'agir des ligaments croisés (antérieur et/ou postérieur) ou des ligaments collatéraux (médial et/ou externe). Dans tous les cas, cette réparation ligamentaire repose sur la réalisation de greffes, laquelle se fait par voie chirurgicale.
Vient ensuite le temps de la rééducation, qui varie significativement d'un patient à l'autre, bien qu'il soit toujours long et relativement difficile, notamment sur le plan psychologique ‒ ce qui justifie souvent qu'un accompagnement en la matières soit proposé. Dans les meilleurs cas, le genou opéré retrouve sa fonctionnalité après 18 mois.
Une luxation du genou découle, dans la grande majorité des cas, d'un choc de grande ampleur, typiquement accidentel. Ainsi, les situations les plus fréquentes dans lesquelles se produisent une luxation tibio-fémorale sont :
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