Qu’est-ce qu’une “pathologie du genou” ?
On désigne sous le terme de pathologie du genou toutes les affections du genou nécessitant un traitement, que celui-ci soit médical ou chirurgical.
Il existe en réalité deux grands types de pathologies du genou.
- Les pathologies constitutives sont liées le plus souvent à des malformations de naissance, s’aggravant à l’âge adulte. Ces anomalies anatomiques du genou entrainent un mauvais fonctionnement, à l’origine de pathologies secondaires comme l’arthrose ou l’instabilité.
- Les pathologies acquises apparaissent plus tard, et peuvent avoir une cause traumatique au sens large (fracture du genou, entorse, rupture du ligament croisé…) ou pas (arthrite, arthrose...)
Cette distinction n’est d’ailleurs pas toujours aussi simple, car de nombreuses pathologies médicales du genou, comme l’arthrose, trouvent leur cause originelle principale dans des micro-traumatismes répétés.
Le genou restant l’une des articulations les plus complexes avec des structures annexes comme la rotule ou les ménisques, ses pathologies sont fréquentes.
Cet état est renforcé par le fait que cette articulation est soumise à de nombreuses contraintes, notamment car elle offre à l’homme sa position bipède.
Une douleur genou entraîne le plus souvent des troubles fonctionnels avec parfois une boiterie, pouvant avoir des répercussions sur l’ensemble du squelette, en modifiant l’équilibre statique et dynamique.
Quelles sont les différentes pathologies du genou ?
Sans faire une liste exhaustive qui nécessiterait un cours magistral, il faut bien distinguer les pathologies du genou acquises des malformations.
Ces dernières peuvent être en effet repérées trop, permettant un traitement avant l'apparition des signes cliniques fonctionnels (douleur genou, boiterie…).
Malformations du genou
Ces lésions congénitales ou acquises se classent principalement en fonction de la forme du genou, et de ses mouvements dans les différents plans.
- Le genou valgum ou genou cagneux est une déformation de l’articulation qui se tourne vers l’intérieur, avec une forme des membres inférieurs et de genou en X.
- Le genou varum se caractérise à l’opposé par des genoux tournés vers l’extérieur, empêchant le sujet au repos d’avoir les genoux qui se touchent.
Ces deux anomalies aboutissent fréquemment à un syndrome fémoro-rotulien, avec pronation du pied.
- Le genou recurvatum se définit par un genou qui s’ouvre trop en extension, le plus souvent par laxité ligamentaire, tandis qu’à l’opposé le genou flexum est une impossibilité à bien étendre le genou, qui reste principalement en flexion.
Pathologies du genou acquises
Elles sont très nombreuses, avec essentiellement :
- les pathologies inflammatoires du genou et de ses annexes : arthrite, synovite, tendinite… Leur traitement est souvent médical, au moins au stade aigu.
- Les pathologies dégénératives comme l’arthrose du genou appelée encore gonarthrose.
- Les pathologies mécaniques comme les ruptures ligamentaires ou du tendon, les fractures des ménisques, l’instabilité du genou et de la rotule , le syndrome fémoro-rotulien…
- Si les pathologies ligamentaires ou les entorses sont les plus connues car très fréquentes, elles sont donc loin d’être les seules, expliquant que la prise en charge d’une douleur genou nécessite un diagnostic précis pour le traitement.
L’imagerie médicale est alors indispensable.
Quels sont les différents traitements pour lutter contre les pathologies du genou ?
Selon les cas, le traitement sera médical ou chirurgical.
- Le traitement médical repose principalement sur les anti-inflammatoires et des immobilisations passagères, pour les formes les moins graves. Si la prise en charge de la douleur avec des antalgiques est nécessaire, elle doit toutefois veiller à ne pas supprimer toute forme de douleur : car c’est aussi un moyen d’éviter tout excès mécanique sur une articulation atteinte.
Pour l’arthrose, le spécialiste du genou peut proposer en plus avec plus ou moins d’efficacité des chondroprotecteurs, ou des injections locales d’acide hyaluronique pour lubrifier l’articulation.
- Le traitement chirurgical s’impose assez souvent :
- Pour traiter une pathologie du genou après échec d’un traitement médical, notamment sur des douleurs invalidantes ;
- Pour corriger une malformation congénitale ;
- Pour traiter une pathologie traumatique aiguë de type fracture, rupture du ligament croisé antérieur, arrachement méniscal…
Selon les cas, le chirurgien spécialiste du genou va intervenir sur les tissus durs (fémur, rotule, plateau tibial, ménisques…) ou les tissus mous (ligamentoplastie des ligaments croisés, capsule articulaire…)…
La grande complexité de l’articulation du genou impose de choisir un chirurgien orthopédique spécialiste du genou, pour permettre une récupération fonctionnelle optimale et la disparition de cette douleur genou souvent handicapante.