Quelles sont les complications possibles d’une prothèse de genou ?
La chirurgie de prothèse de genou est souvent réalisée pour soulager les douleurs causées par l'arthrose ou d'autres pathologies articulaires. Bien que cette intervention améliore considérablement la qualité de vie, elle comporte certains risques de complications. Le Dr Paillard, spécialiste en chirurgie orthopédique à Paris, vous informe des complications potentielles et des moyens de les prévenir et de les traiter efficacement.
L'infection est une complication rare mais sérieuse qui peut survenir après la pose d'une prothèse de genou. Elle est causée par des bactéries qui pénètrent dans l'articulation lors de l'opération ou dans les jours suivant l’intervention. Les patients ayant un système immunitaire affaibli sont davantage exposés à ce risque.
Pour prévenir cette infection, il est essentiel d’assurer une stérilisation rigoureuse du matériel chirurgical et d’administrer des antibiotiques avant et après l’intervention (antibioprophylaxie). En cas d'infection, un traitement antibiotique intensif est recommandé. Si l'infection persiste, une révision chirurgicale pourra s'avérer nécessaire pour remplacer la prothèse contaminée.
La thrombose veineuse profonde (TVP) se manifeste par la formation d’un caillot sanguin dans les veines des jambes. Ce caillot peut migrer vers les poumons et provoquer une embolie pulmonaire, un événement potentiellement mortel. La TVP est liée à l’immobilisation prolongée après l’opération.
Pour éviter ce risque, il est essentiel de marcher et de se mobiliser rapidement après la chirurgie. Des anticoagulants peuvent également être prescrits pour fluidifier le sang et prévenir la formation de caillots. Si une TVP est diagnostiquée, un traitement anticoagulant permettra de dissoudre le caillot. Dans les cas graves, une intervention chirurgicale ou la pose d’un filtre cave peut être nécessaire.
Notez que cette complication reste très rare.
La raideur du genou est une complication fréquente après une prothèse. Elle résulte souvent d’une formation excessive de tissu cicatriciel autour de l’articulation, limitant ainsi l’amplitude des mouvements.
Pour éviter ce problème, il est important de commencer la rééducation rapidement après la chirurgie et de suivre des séances régulières avec un kinésithérapeute. Des mouvements doux et contrôlés dès les premiers jours après l’intervention aident à prévenir la formation de tissu cicatriciel. Si la raideur persiste, une physiothérapie intensive ou une manipulation sous anesthésie peut être nécessaire pour restaurer la mobilité de l'articulation.
Le descellement de la prothèse survient lorsque les composants de l'implant se détachent de l'os, souvent en raison de l’usure des matériaux ou d’une fixation insuffisante lors de l’intervention initiale.
Pour prévenir cette complication, il est recommandé de suivre un suivi médical régulier pour surveiller l’état de la prothèse et de maintenir un poids corporel sain afin de limiter la pression sur l’articulation. Si un descellement est détecté, des traitements conservateurs peuvent parfois être suffisants, mais une intervention chirurgicale de révision peut être nécessaire dans les cas plus sévères.
L’instabilité de l’articulation se produit lorsque la prothèse ne s’aligne pas correctement ou que les ligaments entourant le genou ne fonctionnent pas efficacement après l’opération. Cela peut se traduire par une sensation de "genou qui lâche", rendant la marche difficile et dangereuse.
Pour prévenir cette instabilité, il est important que la chirurgie soit réalisée avec précision, et que le patient engage un renforcement musculaire avant et après l'opération pour mieux soutenir l’articulation. Si l’instabilité persiste malgré la rééducation, une intervention chirurgicale pour réaligner ou remplacer la prothèse peut être envisagée.
L’usure prématurée des composants de la prothèse est une complication qui survient principalement chez les patients jeunes ou très actifs. Les matériaux en plastique ou en métal peuvent s'user sous l’effet des mouvements quotidiens.
Pour limiter cette usure, il est conseillé d’éviter les activités à impact élevé, comme la course ou le saut, et de maintenir un poids corporel stable. Si l’usure devient trop importante, une chirurgie de révision sera nécessaire pour remplacer les parties endommagées de la prothèse.
Bien que la chirurgie de prothèse de genou soit un excellent moyen de retrouver la mobilité et de soulager la douleur, elle n’est pas exempte de complications. Il est donc primordial de suivre attentivement les recommandations du Dr Paillard ainsi que celles de votre kinésithérapeute pour minimiser ces risques et assurer un rétablissement optimal. En cas de symptômes inhabituels, consultez sans tarder votre chirurgien pour un suivi adapté et personnalisé.
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